Tenter de combiner les connaissances actuelles en agroécologie

Au départ, des plantations en syntropie et de la prairie

La pépinière Reflets d’arbres s’étend sur 1,3ha depuis avril 2024. Elle reprend et étend le lieu où se trouvait sur 0,5 ha Joala syntropie depuis 2017.

C’est donc une super chance de pouvoir démarrer à la fois des inspirantes expérimentations en syntropie en pleine croissance d’Anaëlle Thery mais aussi des pages blanches qu’offre les prairies.

Le projet pour ces prochaines années est de développer la partie pépinière dans un environnement très végétalisé proche du jardin-forêt ainsi qu’un verger pour la vente en autocueillette inspiré par le modèle de Stefan Sobkowiak au Canada.

Aller plus loin que la syntropie et changer d'échelle

Comment appliquer la syntropie quand les zones de culture mesurent 4x20m contiennent des centaines de petits arbres en pépinière ? Et comment organiser l’entretien et la perturbation sur une douzaine de ces zones chaque année ? Comment bénéficier des synergies entre les plantes à cette échelle ? Comment avoir assez d’eau pour tous ces végétaux ? Comment rendre le système résilient face aux extrêmes météorologiques ?

Ce sont les défis qui attendent la pépinière dans les années à venir. Pour y répondre, il faut aller se former et puiser l’inspiration dans tous les progrès agroécologiques de ces 50 dernière années : permaculture, keyline design, jardins-forêts, bio-indication, soin des plantes par les plantes, pâturage tournant dynamique…

Une somme énorme de connaissance à acquérir, comprendre et combiner !

Circulation d'eau et keyline design

Cultiver l’eau c’est bien. Mais favoriser la bonne répartition de celle qui tombe du ciel ça aide aussi ! En particulier dans une zone aussi vallonnée que la Dordogne. Combiner syntropie et keyline design, un combo gagnant ? En cours de test…

Méthode conception agricole et paysagère développée dans les années 1950-60 par l’australien P.A. Yeomans, elle vise à faire le meilleure usage du relief et du climat par l’optimisation de la répartition et de la circulation des eaux de ruissellement sur l’ensemble d’un parcellaire. Elle contribue à :

  • maximiser l’infiltration de l’eau dans les sols,
  • alimenter des systèmes de stockage (mares, étangs),
  • stopper les phénomènes d’érosion,
  • augmenter la perméabilité des sols et leur capacité de rétention en eau tout en améliorant leur résilience à long terme  à travers de meilleures interactions eau-sol-plante et une gestion appropriée du pâturage tournant dynamique.

S'appuyer sur les designs de jardins-forêts

Dans les forêts, les jeunes arbres germent à l’abri des plus grands, protégés du soleil brûlant, du vent ou encore de la grêle, puis se développent lorsqu’un vénérable se couche et laisse entrer la pleine lumière. Ils bénéficient également de la coopération souterraine des racines avec les autres végétaux, les champignons ou encore les bactéries. Pourquoi ne pas offrir un tel environnement protégé à nos jeunes fruitiers ?

C’est un peu l’idée du jardin-forêt avec ses différentes strates d’arbres et ses alternances de lignes denses et de clairières. Créer les conditions de la coopération végétale mais dans un lieu où la lumière rentre en quantité suffisante pour permettre une bonne croissance des arbres. La densité de plantations pérennes est également un réservoir génétique permettant de conserver et choisir les variétés à multipliera ainsi qu’un réservoir de biodiversité pour toute une faune d’auxiliaires.

Observer la bio-indication pour adapter les pratiques

Travailler avec le lieu et pas contre le lieu.

Pas besoin de matériel sophistiqué pour connaitre l’état de santé du sol, les plantes spontanées racontent tout : sa compaction / son aération, ses manques / excès en minéraux, en azote, son état de pollution… Apprendre à les connaitre et les reconnaitre est un travail de longue haleine mais permet de faire des choix stratégiques :

  • quels engrais verts pour l’entretenir ou l’améliorer
  • quels arbres planter dans tel secteur

Préparations naturelles et agriculture énergétique

Le bio c’est pas mal, mais restreindre les traitements au minimum, voire les supprimer c’est encore mieux. Mais pour cela il faut un système équilibré en énergies. A la croisée entre l’approche occidentale utilisant un référentiel électromagnétique et un référentiel énergétique orientale, l’agriculture énergétique mérite d’être explorée comme une composante à part entière du système.

En attendant de mieux la comprendre, les jeunes plants sont soignés à base de plantes : l’ail pour la cloque du pêcher, l’ortie ou la consoude pour les aider au printemps, etc.

Remettre les animaux dans le système

Même si les bienfaits de leur présence a été démontré, difficile de mettre des herbivores ruminants dans une production végétale.  La basse-cour, en petit nombre, semble pour l’instant une alternative intéressante. Réguler les limaces, désherber entre les arbres, tondre l’herbe, à chaque espèce son rôle.

En liberté totale ou contenue en fonction des espèces, pour permettre l’étude de leur comportement, de leur habitudes et de leurs dégâts potentiels (surpâturage, grignotage des plants) sur l’année 2024.  Un plan de pâturage tournant dynamique sera mis en place pour 2025.

Et dans tout ça, multiplier dans des fruitiers...

Le travail à la pépinière s’attache à protéger et multiplier les variétés locales et anciennes tout en cherchant des variétés modernes pouvant s’adapter à notre climat changeant et résister aux maladies.

Ne manquez pas l'ouverture des ventes !

Pas de publicités, juste 2 ou 3 mails à l'automne pour annoncer l'ouverture des réservations ou les nouveaux plants en vente après les mises à jour des stocks